Depuis plus d’un an, des militants Alternatifs et de
l’organisation rouge et verte turque Yesil Ve Sol travaillent
à la préparation d’une rencontre rouge et verte internationale
(Red And Green Alternative – RAGA). Malgré les difficultés
d’un tel projet ambitieux et les limites de nos capacités à
travailler ensemble sans expériences ni pratiques communes,
coincés entre les grands réseaux internationaux existants (4e
Internationale, ecosocialisme, eurocommunisme etc…) et
confrontés à une très grande disparité de situations
politiques, le projet a avancé, s’est élargi et prend
maintenant une belle tournure. Ça tombe bien, c’est dans deux
mois !
Il n’est que temps que l’ensemble des Alternatifs s’emparent du projet et que ceux qui pourront venir à Istanbul se préoccupent de leur séjour. Cela devient même une urgence…
Il n’est que temps que l’ensemble des Alternatifs s’emparent du projet et que ceux qui pourront venir à Istanbul se préoccupent de leur séjour. Cela devient même une urgence…
Rouge & Vert a déjà à plusieurs reprises évoqué ce projet de
première rencontre internationale rouge et verte. Après plusieurs
réunions, échanges de courriers et débats, un projet provisoire
s’est fait jour. Provisoire, car nous avons fait le choix de ne
pas boucler à l’avance un programme alors que nous ignorons
comment se déroulera la réunion, l’enthousiasme ou les prudences
qui en résulteront. Provisoire mais concret.
Ce que nous nous avons en commun
Il est certain qu’il y a une convergence manifeste et des éléments récurrents à toutes les organisations ou collectifs qui ont répondu à notre invitation (démarche non-sectaire, volontés unitaires et non dogmatiques attachement aux pratiques démocratiques, internationalisme …) quelque soit la situation sociale et politique du pays. Cependant la disparité des situations, mais aussi l’histoire même des pays, des courants politiques progressistes qui s’y sont développés entraînent de fortes disparités. Ainsi, la notion de crise économique ou de croissance n’a pas la même signification dans un pays pauvre à forte croissance économique ou en Europe de l’Ouest. Radicaliser la démocratie ne signifie pas le même enjeu quand les droits fondamentaux sont remis en question par un état autoritaire et les références au vocabulaire progressiste classique (gauche, socialisme etc …) ne s’entend pas de la même manière quand on a vécu un demi-siècle d’occupation soviétique.
Nos réunions de travail communes nous ont imposés de nous débarrasser de certains mots-valises (ou, en anglais, mot-porte manteaux), pour s’interroger sur ce que nous entendions réellement par tel ou tel terme.
Ainsi, pour nos camarades anglais, « environnement » et « écologie » se confondent. En explicitant la distinction que nous faisons entre les deux, nous avançons progressivement dans notre réflexion. Idem d’Autogestion, intraduisible en anglais. Mais le municipalisme anglais, issu d’une forte culture de démocratie locale n’a pas non plus d’équivalent en français. Pour les Turcs, on affuble un choix politique de l’adjectif qualificatif « révolutionnaire » – telle une association « anarchiste révolutionnaire ») pour préciser que les principes s’accompagnent de pratiques quotidiennes, d’un passage à l’acte, pointant ainsi l’importance de la cohérence entre les discours et les pratiques.
Il est certain qu’il y a une convergence manifeste et des éléments récurrents à toutes les organisations ou collectifs qui ont répondu à notre invitation (démarche non-sectaire, volontés unitaires et non dogmatiques attachement aux pratiques démocratiques, internationalisme …) quelque soit la situation sociale et politique du pays. Cependant la disparité des situations, mais aussi l’histoire même des pays, des courants politiques progressistes qui s’y sont développés entraînent de fortes disparités. Ainsi, la notion de crise économique ou de croissance n’a pas la même signification dans un pays pauvre à forte croissance économique ou en Europe de l’Ouest. Radicaliser la démocratie ne signifie pas le même enjeu quand les droits fondamentaux sont remis en question par un état autoritaire et les références au vocabulaire progressiste classique (gauche, socialisme etc …) ne s’entend pas de la même manière quand on a vécu un demi-siècle d’occupation soviétique.
Nos réunions de travail communes nous ont imposés de nous débarrasser de certains mots-valises (ou, en anglais, mot-porte manteaux), pour s’interroger sur ce que nous entendions réellement par tel ou tel terme.
Ainsi, pour nos camarades anglais, « environnement » et « écologie » se confondent. En explicitant la distinction que nous faisons entre les deux, nous avançons progressivement dans notre réflexion. Idem d’Autogestion, intraduisible en anglais. Mais le municipalisme anglais, issu d’une forte culture de démocratie locale n’a pas non plus d’équivalent en français. Pour les Turcs, on affuble un choix politique de l’adjectif qualificatif « révolutionnaire » – telle une association « anarchiste révolutionnaire ») pour préciser que les principes s’accompagnent de pratiques quotidiennes, d’un passage à l’acte, pointant ainsi l’importance de la cohérence entre les discours et les pratiques.
Vocabulaire
Certaines formules et concepts posent de vrais soucis de traduction (ce qui explique l’importance que nous donnons à cette question dans le projet). « Externalities » en est un bon exemple. En anglais, «externalités» englobait, à l’origine, les bénéfices induits mais non pris en compte du développement économique. Ainsi, dans la doxa libérale, les patrons, en créant des usines, font des bénéfices. Mais il y aurait aussi des « externalités » : l’enrichissement (sic) des travailleurs, l’augmentation de leur pouvoir d’achat (et donc le développement du commerce etc), le mieux être au niveau santé, les enfants allant à l’école plus longtemps et patati et patata. La gauche s’est saisie du concept d’externalité pour y inclure le coût induit par les politiques économiques dans ce qu’elles peuvent avoir de délétère dans une société (tel que le coût du chômage non seulement pour les chômeurs, mais pour leur famille, l’entourage, pour l’économie locale etc ...). Il s’agit donc ici des conséquences hors recherche de bénéfice du capitalisme, et en particulier au niveau environnemental.
Mais il ne s’agit pas uniquement de discussion sur le
vocabulaire et les concepts.
Nous avons dû ainsi constater que le front de la contre-révolution
libérale est bien plus internationalisée, plus articulé entre pays
que nos réseaux.Une nouvelles invention dialectique pour
détricoter des acquis sociaux en Asie, si elle est couronnée de
succès, s’importe à l’autre bout de la planète en quelques
semaines.
Capitalisme partout …
Ainsi en Turquie, Angleterre et France, par exemple,
l’argumentaire pour justifier l’exploitation du gaz de schiste est
identique. Mais alors qu’en France, des campagnes d’opposition ont
été très efficaces, cela s’est heurté, en Angleterre, à
l’incapacité à vulgariser un discours techno. En Turquie, la
discrétion prudente du gouvernement sur le sujet s’est traduite
par une absence complète d’information – et nos camarades
stambouliotes découvraient même avec nous l’avancement de ce
projet quasi secret à très grande échelle. Par contre, dans ce
pays, des projets d’envergure se sont développés par exemple, pour
le retour à une agriculture traditionnelle militante, avec des
réalisations à grande échelle.
Les ennemis sont aussi souvent les mêmes. Ainsi, par exemple, de
De Vinci, qui prétend construire l’aéroport de Notre Dame des
Landes, l’autoroute de Khimky, à côté de Moscou, et un énorme
tunnel sous le Bosphore.
Ces constats nous ont rapidement poussé à imaginer débattre à la
fois de nos vocabulaires et concepts, échanger matériel,
argumentaires militants, pratiques de résistance, mais aussi à
imaginer construire des campagnes communes. C’est ainsi que nous
avons pensé ce projet commun de rencontre.
Prises de contacts difficiles.
Reste qu’il s’agit d’une première et qui se heurte au fait de ne
pas partager un paradigme ou un intitulé labellisé. Nous sommes
partis à l’assaut des organisations que nous avons imaginés rouges
et vertes.Or se définir « rouge et vert » n’implique pas les doxas
aux contours précis dont bénéficient les organisations se
revendiquant social-libérales ou marxiste-léninistes. En pensant
contacter des rouges et verts, nous nous sommes heurtés à des
gauchistes vaguement environnementalistes, à des
environnementalistes pas très sociaux, des organisations
politiques pas très politique, des faux-nez, des crypto-trucs et
des proto-machins.à la méfiance aussi d’organisation ne nous
connaissant pas mais aussi à la faiblesse d’organisations rouges
et vertes qui ont presque toutes en commun d’être petites. Enfin,
nous nous sommes confrontés aussi à l’existence de réseaux
existants polarisant les rouges et verts autour d’organisations
internationales à d’autres dominantes.
La première déception, c’est l’absence de réaction pour l’instant
des organisations de l’écologie nordique : ainsi de Enhedslisten -
de rød-grønne (« l ‘Alliance-les rouges et verts » danois) ou le
Vinstrihreyfingin - grænt framboð (les “rouges et verts”
islandais).
Deuxième déception, même si elle est sans surprise : c’est
l’extrême fragilité et les montagnes de difficultés que
rencontrent les quelques contacts organisationnels africains que
nous avions.
Et premiers liens rouges et verts
Mais ce travail de lien à tout de même avancé.
D’abord en Europe de l’Ouest, avec l’implication de l’Alliance
pour un socialisme Vert (AGS) anglaise et des organisations
françaises (les Alternatifs, le MOC et la Gauche Anticapitaliste).
Avec un relais actif aussi de la Gauche verte belge ou
d’écologistes irlandais. Surtout avec la création d’un groupe RAGA
dans l’état Espagnol par nos camarades d’Os Alternativos.
A l’Est, malgré des contacts en Hongrie, en Russie et en
Biélorussie, les difficultés de nos interlocuteurs sont telles,
mais aussi une certaine méfiance à l’égard d’un projet se référent
au rouge que les choses avancent difficilement. Plus à l’Est
encore, nos camarades turcs développent une coordination RAGA à
Istanbul avec plusieurs organisations turques de gauche et kurdes,
mais ont aussi créé des liens avec des militants rouges et verts
indiens et pakistanais. Une délégation importante palestinienne,
liée au FPLP, a répondu aussi positivement à la proposition.
Mais l’écho le plus positif et enthousiaste vient d’Amérique
Latine. Même si nous connaissons la vitalité de la gauche
latino-américaine, nous avons été surpris de voir l’enthousisame
acceuillant notre projet dans des familles politiques pourtant
assez disparates. Ainsi de libertaires de Montévidéo nous
proposant de relayer l’initiative dans leur pays, ou de la
présidente du PRD méxicain se proposant de nous envoyer une
contribution écrite pour notre rencontre. De Haiti, au Costa Rica,
du Chili, de l’Argentine, de Bolivie sont remontés des réponses
positives. Au Brésil enfin s’est crée un groupe RAGA.
Une nouvelle invitation à participer à l’évènement à été rédigée
par des représentants des Alternatifs, de Yesil Ve sol, du MOC, de
la GA, de l’AGS de des groupes RAGA de l’état espagnol et du
Brésil pour essayer d’élargir encore cette initiative.
Sur le contenu
Enjeux et perspectives
L’ensemble des ateliers s’inclura dans un tableau rouge et vert. À l’intersection des abscisses (les problématiques) et des ordonnées (les perspectives) des problématiques dessineront la géométrie de notre espace rouge et vert.
Ainsi, par exemple, à l’intersection de la question de l’autogestion et des perspectives d’alterdéveloppement ou de décroissance se posera la problématique de l’organisation démocratique de la reconversion écologique et sociale de la production automobile.
Les intitulés de ces 10 axes sont ici accompagnés d’exemples pour rendre plus compréhensible ce que nous y avons inclus . Ce ne sont que des exemples d’ateliers
Thématiques
•Énergie
Les besoins énergétiques, le gaz de schiste, le nucléaire, le pic pétrolier …
• Eau & sol
Développement global, production de l’alimentation, l’industriel contre le local, la pêche, la fertilité des sols, la privatisation de l’eau, les conflits autour de l’eau…
• Le Pouvoir
La démocratie sociale (de 1848 à 2012); l’Autogestion; la démocratie Active; l’état, la domination masculine, la Liberté
• RÉCHAUFFEMENT climatique & POLLUTION
Réalités factuelles du réchauffement & inaction internationale; conséquences (inondations, alimentation, réfugiés … ). Pollution
• Les projets du grand capital
Les barrages, les aéroports, routes et rails, le Pouvoir, l’urbanisation, les mines
PERSPECTIVES:
• Décroissance et consumérisme
Nous vendre coûte que coûte : mythe du bonheur au travers de la consommation, marchandisation et monétisation, développement sans limites, Que produire ? La relocalisation
• Rapports équitables :
Rapports nord-sud, l’enjeu des ressources (impérialisme et néo-colonialisme), lier les enjeux du sud et du nord, les luttes indigènes, l’alternative féministe, les minorités
• BienS communs & EXTERNALITIES*
Le coût du capitalisme; les bien communs naturels (eau ; air, santé éducation, terres). La privatisation des bien communs …
• Progrès contre Nature et conscience indigène
Le « Progrès » comme outil de destruction et de déshumanisation, le rapport entre les humains et l’éco-systême, la biodiversité. Le pillage des terres, la conscience indigène, destruction & dehumanisation. le Bonheur, un projet politique ?
• Des outils pour combattre
Mobilisations, désobéissance civile, prendre et défendre ce qui est à nous., Projets communs, campagnes. Nouvelles technologies, constructions de lien et contrôle social. Propagande et contre-propagande, élections,
Avec 3 problématiques transversales:
• Rouge et/ou Vert Interdépendance; les problématiques vertes des projets rouges, les problématiques rouges des projets verts.
• Tropisme et centralités (genre, groupes ethniques, orientations sexuelles et autres normalisations)
• Vocabulaire : les mots piégés par leurs sens locaux, un même concept différents mots, un même mot, différents concepts. Un vocabulaire commun pour porter des valeurs communes : enrichissements communs de nos vocabulaires etc …
Small is beautiful
Mais revenons en à cette rencontre qui aura donc lieu dans deux
mois, du 5 au 8 Juillet 2012 à Istanbul.
La rencontre se déroulera à notre échelle, propice aux débats
entre militants. Pas de fondations, de gouvernements, de mairies,
de sponsors, pour prendre en charge les tribunes et les locations
de stades géants. L’effort se concentre sur le fait de faire venir
les militants en limitant le coût de leur séjour (CF encadré).
Cela signifie logement militant, restaurant de l’université mais
aussi un travail de traduction militante (la langue des débats
sera l’Anglais avec traduction vers et depuis le Turc, le Kurde,
l’Espagnol, le Français).
Nous attendons en premier lieu des militants, voire des délégués
d’organisations politiques, mais l’initiative est aussi ouverte à
des syndicalistes, des individus, des médias, des réseaux.
Nous sommes persuadés, parce que nous avons déjà commencé à le
constater, que les débats entre nous seront politiquement
fructueux. Nous espérons, bien entendu, que des choses concrètes
sortent de ces échanges. Des échanges d’infos et d’outils
militants, bien sûr. Des campagnes communes, (en particulier entre
militants de pays où siègent les multinationales et des pays où
elles opèrent). Peut-être un réseau rouge et vert. Nous avons
évoqué un réseau d’informations entre nous, certains parlent d’une
revue – numérique- commune.
L’idée, bien entendu, n’est pas d’extraire un parfait alliage du
rouge et du vert dans une alchimie pure, une nouvelle doxa avec
laquelle nous rentrions « au pays », mais au contraire, de
chercher où ses problématiques se frictionnent, créent de
nouvelles problématiques, de nouvelles pistes, des synergies.
Nous avons retenu pour l’instant de ne pas viser à une 6e
internationale ½, ni à un agréable moment de tourisme politique
sans lendemain, mais plus à un « chantier » (c’est le terme retenu
pour l’instant).
Point d’accord, pour ne pas dire préalable, entre nous : nous
partons de l’hypothèse commune qu’il n’y a pas de projet
émancipateur et de justice sociale viable s’il fait l’impasse sur
l’écologie et pas de projet de défense de la Nature qui puisse se
faire aux dépens (et sans) justice sociale.
Nous partons aussi du postulat que si l’articulation du rouge et
du vert dans un projet global est une nécessité évidente pour
nous, cela n’est en rien la pente naturelle, le « sens de
l’histoire », où nos sociétés sont mécaniquement entraînées. Bien
au contraire, les réponses autoritaires, racistes et
ultra-libérales sont pour le moment bien plus en vogue pour
répondre à la multiplication des crises (alimentaires, sociales,
démocratiques, climatiques, économiques etc…)
RAGA,
Infos pratiques.
Où ?
Istanbul est une ville immense (à peu près 16 millions d’habitants) particulièrement étalée. Il n’est pas inutile de situer le lieu de la rencontre. Dans le centre ville, pas très loin de la corne d’or, se situe Taksim. quartier des ambassades, construit à la mode française (nombre de passages conservent leurs noms français), il s’agit à la fois d’un quartier touristique (hôtels, de restaurants et bars), universitaire (lycées et facs) et le quartier des locaux des partis et syndicats de gauche.
Autour de Taksim s’étend le quartier plus populaire de Beyoğlu.
C’est là que se tiendra notre rencontre, dans le campus Maçka de l’Université technologique d’Istanbul (ITU). Pour être plus précis dans des salles de la Yabancı Diller Yüksekokulu (l’école des langues étrangères).
Si vous décidez de prendre un logement par vous-même, vous en trouverez en nombre à Taksim
Un bureau stambouliote de RAGA est ouvert dans Taksim. En voici l’adresse : Süslü Saksı Sokak, No: 13, Kat: 2 et l’adresse électronique des organisateurs: redandgreenalternatives@gmail.com
Plus rapidement vous ferez vos demandes, Plus facilement nous pourrons y répondre.
Le déroulement ?
Le 5 juillet, la rencontre commencera par une plénière pour
rappeler notre démarche et valider l’ordre du jour puis les
travaux devraient se dérouler en ateliers et s’achèveront par une
plénière le dimanche. Entre les deux, des ateliers.
Les contenus des ateliers ne sont pas arrêtés puisqu’ils
dépendront des propositions des participants. Il devient donc
important que le contenu soit aussi débattu par les Alternatifs et
que ces derniers fassent des propositions. Le nombre de débats
n’est limité que par la participation (les salles réservées
permettent une cinquantaine d’ateliers et il serait éventuellement
possible d’en ajouter d’autres si nécessaire).
L’idée retenue c’est qu’en dehors des plénières d’ouverture et de
clôture, les débats s’organisent en petits ateliers sur des thèmes
précis fruit du croisement de cinq enjeux (les «verticales») et 5
perspectives (les horizontales). L’encadré « sur le contenu »
donne un éclairage plus précis de ce dispositif. L’idée est non
seulement d’inclure assez largement les problématiques rouges et
vertes mais aussi de percevoir la géométrie de ces rencontres
bicolores.
Il s’agit donc d’échanges entre militants : des témoignages
(expériences de luttes, d’échecs et de victoires, de nouvelles
pratiques …), des analyses et des propositions de travail commun .
Parlons pognon
Un débat a agité nos premières réunions de travail : organisions-nous une large réunion publique ou une « petite » rencontre entre militants. Cela signifiait choisir entre une structure lourde, coûteuse – mais qui aurait permis à nos camarades turcs de bénéficier localement des retombées d’une telle rencontre- et une structure réduite, plus fonctionnelle. Deux questions ont fait pencher la balance vers le choix de la réunion pour militants. Sur le contenu : mettre ensemble des gens venant assister à un meeting pour s’informer, sans forcément d’avis préconçus sur les questions abordées, et des militants totalement impliqués sur ces questions et souhaitant donc aller plus loin, risquait de voir le gymkhana nécessaire au double objectif se transformer en un double échec. L’autre question qui a fait pencher la balance fut la question financière : est-ce que l’effort financier devait être concentré vers la réalisation d’un grand barnum ?Un consensus s’est vite dégagé pour que l’effort pécunier serve à lever les obstacles financiers à la venue de militants. En particulier grâce à nos camarades turcs, les coûts d’organisation ont été le plus limités possibles. Ce qui signifie aussi une traduction « militante » des débats, pas de grands shows, de tribunes et de limousine à l’aéroport. Oui, je sais, c’est dur !
L’idée est donc de rendre le séjour le moins coûteux possible. Ainsi, la venue de militants étrangers reviendra au prix d’un billet d’avion*, à quelques transports en ville (à peu près 50% des tarifs français) et aux frais de restauration dans l’université (très raisonnables), nos camarades stambouliotes assurant l’hébergement militant. La commission internationale des Alternatifs étant doté d’une ligne budgétaire pour l’événement, des soutiens financiers pour les militants désargentés peuvent être envisagés et le soutien des groupes locaux vivement encouragé !
* À l’heure ou nous bouclons, le tarif minimum des vols Paris-Istanbul est de 250 euros
Et maintenant ?
Nous faisons maintenant face à deux urgences : travailler sur le
contenu des ateliers et mobiliser.
Il devient important que des ateliers soient concrètement
proposés.
Mais la question principale reste la participation.
Pour bénéficier de billets d’avions à des prix raisonnables et
pour permettre à nos camarades turcs de gérer l’hébergement
militant, ou de trouver des hôtels pour ceux qui souhaiteraient ce
type de logement, il devient urgent que des participants
s’inscrivent pour participer à la rencontre d’Istanbul. Il est
important que les militants et sympathisants Alternatifs y
participent nombreux. Or, il y a pour l’instant très peu
d’inscrits. Il devient urgent que les groupes locaux prennent en
main ce projet.
Un kit d’accueil est en cours de traduction. Pour toute
information (lieux, coût, aide etc…)
Merci d’envoyer un mail à
redandgreenalternatives@gmail. com avec « FR » dans l’objet du
message
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